Pourquoi ce choix de sujet pour mon blog de Mai ? Tout simplement car j’ai eu l’honneur d’être désignée capitaine de route lors du dernier Tour de Yorkshire féminin, chose qui ne m’était jamais arrivée depuis que j’ai franchi la frontière Française en 2014. Ce rôle me tient à cœur, je l’ai assumé à maintes reprises notamment en équipe de France avec un succès qui restera gravé, celui du Mondial 2014 et ce beau maillot arc-en-ciel récolté après une course d’équipe formidable.
Mais qu’est-ce qu’être capitaine au sein d’une équipe, et surtout pourquoi j’aime ce rôle?
Etre capitaine m’a toujours plu, j’ai fait mes armes auprès de filles et directeurs sportifs expérimentés dès lors que je suis entrée dans une équipe UCI. Là j’ai appris le « métier » : les tactiques, sentir le moment opportun ou encore motiver ses troupes.
Il n’est pas simple d’être un bon capitaine de route, d’ailleurs le suis-je ? Seules mes coéquipières pourraient vous répondre, mais je prends un certain plaisir à être responsable d’un groupe et de l’amener à la performance et cela « en équipe ».
A mon sens, le maître mot du capitaine est « le collectif », savoir créer une unité autour d’un leader et démontrer aux équipières le bien fondé de travailler « ensemble » pour arriver au meilleur résultat, sans regrets.
Qui peut être capitaine de route ? Et bien je dirais à peu près n’importe quel coureur car être capitaine ne signifie pas être le ou la meilleure de l’équipe, non le capitaine se doit d’être celui qui fédère jusqu’au moment crucial de la course, celui qui fait la différence.
Quelques conditions s’imposent tout de même au prétendant au poste, les voici :
– être prêt à prendre l’entière responsabilité d’une mauvaise manœuvre en course. Si vous aviez été bon vous auriez su réagir et modifier la tactique pour la rendre plus efficace.
– savoir encaisser l’humeur parfois « difficile » de ses coéquipières et de ses adversaires.
– savoir rassurer et rester calme en toute circonstance (Je ne suis sûrement pas l’exemple à suivre en ce domaine).
– positiver et toujours aller de l’avant. (Après tout ce n’est que du vélo !)
– avoir du caractère et se faire respecter (Pour le caractère, je peux en donner j’en ai à revendre).
– savoir communiquer, être capable de donner de la motivation en un mot, une phrase (ou un cri désespéré quand vous êtes à bout de souffle, en bout de course…)
– et pour terminer, aimer son sport et le respecter quoi qu’il arrive.
Alors voilà, je n’ai rien d’autre à ajouter à cela, mis à part que je ne serais peut-être jamais sur la plus haute marche du podium mais en tant que capitaine j’aurais fait en sorte que d’autre le soi et c’est quelque part une petite part de victoire pour moi.
